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Climat tendu lors du démantèlement de la Jungle de Calais

par Redaction

Seulement quatre jours après la décision de justice validant l’évacuation partielle des lieux, l’Etat a commencé le démantèlement de la jungle de Calais lundi 29 février au petit matin. C’est dans un climat tendu, qui a dégénéré en heurts avec la police que la journée s’est terminée. Entre 800 et 1000 migrants selon la préfecture et 3450 selon les associations, vivent dans la partie sud du bidonville. C’est cette partie qui a été visée par le démantèlement lundi matin. Un démantèlement qui se veut progressif et sans violence selon les engagements de l’Etat.

Une entreprise de travaux publics a investi les lieux dès le début de la matinée pour détruire les abris de fortune. C’est dans l’après-midi que la tension qui régnait sur les lieux a éclaté suite à un départ de feu dans une cabane. Des projectiles ont été lancés sur les CRS, qui ont ripostés en faisant usage de gaz lacrymogène. Une vingtaine de cabanes ont été incendiées nécessitant l’intervention des pompiers, selon un photographe de l’AFP.

Une intervention vivement critiquée

L’association l’Auberge des migrants proteste contre le déroulement de l’opération : « Les policiers sont arrivés le matin et ont demandé aux migrants encore présents de partir et, dans la foulée, ils ont tout démoli. La façon dont c’est fait est violente, dégradante et contraire aux engagements de l’État », selon François Guennoc un de ses représentants. La préfecture quant à elle reconnait qu’une « vingtaine de migrants étaient encore présents dans la cinquantaine d’abris traités », seules quelques personnes ne voulaient partir selon elle. Pour convaincre les migrants de partir, la préfecture a mis en place des maraudes sociales afin de rallier l’un des 102 centres d’accueil et d’orientation en France.

Une opération qui ne fait que commencer

Jeudi, le gouvernement projette de démanteler le plus grand bidonville de France où survivent entre 3.700 et 7.000 migrants. Une évacuation annoncée comme partielle et encore une fois sans violence. Le déroulement des opérations à venir nous le confirmera ou pas.

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