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Polémique en Israël: : Airbnb se retire des colonies de Cisjordanie

par Redaction

La plateforme de réservation de logements Airbnb a annoncé ce lundi, la fin de ses offres dans les colonies israéliennes de la Cisjordanie occupée (depuis plus de cinquante ans par l’armée israélienne). Une décision qui a provoqué la colère d’Israël menaçant de sanctionner la plateforme.

« 200 logements répertoriés »

« Nous avons conclu que nous devrions retirer de nos listes les logements dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée qui sont au cœur de la dispute entre Israéliens et Palestiniens », a par ailleurs indiquée Airbnb dans un communiqué. L’entreprise soutient que 200 logements sont répertoriés dans ces colonies, mais n’a pas émis de précision quant à la mise en vigueur de cette mesure.

Une annonce qui n’est pas au goût de tous

Le ministre israélien du Tourisme Yariv Levin a immédiatement dénoncé la décision « honteuse et malheureuse » d’Airbnb. « Notre ministère a commencé à préparer des mesures immédiates pour limiter les activités d’Airbnb en Israël », rétorque-t-il. Le conseil de Yesha (importante organisation de colons), a vivement critiqué les agissements de l’entreprise : « résultat ou de l’antisémitisme ou de la reddition au terrorisme ou des deux. Airbnb est devenu un site politique ».

« Première étape positive »

Saëb Erakat, haut responsable palestinien, quant à lui estime que la décision d’Airbnb « constitue une première étape positive » et qu’il « était crucial qu’Airbnb se conforme au droit international selon lequel Israël est une puissance occupante et que les colonies de Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, sont illégales et constituent un crime de guerre ».

En 2016, les Palestiniens avaient menacé de poursuive Airbnb pour ses activités en Cisjordanie en accusant la plateforme de proposer à la location des logements situés dans des colonies et de les présenter comme localisés en Israël. C’est alors que l’entreprise avait réagi en affirmant « respecter les lois en vigueur là où (elle) opère et enquêter sur des inquiétudes soulevées au sujet de certains référencements ». 

Espérons que la décision prise par Airbnb motive certaines autres plateformes de réservation (booking.com par exemple) à suivre le mouvement.

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