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Jeunes et voilées : génération incomprise

par Redaction

Collégiennes ou lycéennes, certaines d’entre elles sont en pleine adolescence, mais proclament pourtant leur choix : porter le voile.

La jeunesse d’aujourd’hui, l’avenir de demain

Souvent montrées du doigt, malmenées par les médias et les passants, elles ont fait parler d’elles ces dernières années. Les occidentaux et les politiques se plaisent à les plaindre à tort et à travers, et bonne partie de leurs coreligionnaires même les méprisent du regard. Non satisfaites de l’image que la France lui approprie, elles s’indignent qu’on ne respecte pas leur choix et contestent les étiquettes de « femmes soumises » qu’on lui associe. Pour ces jeunes musulmanes, au grand avenir, se voiler ne signifie pas se couper du monde ou encore se priver de leur liberté, non ! Elles ont décidé de donner un tournant à leur vie pour ainsi vivre pleinement leur religion.

Pour Ikrame, 14 ans, porter le voile est une évidence et ce même jeune. « Je rêvais de mettre le hijab depuis toujours, ça fait maintenant un an que j’ai passé le cap. Les débuts ont été difficiles, surtout que je suis la première dans ma famille à le porter. » Lorsqu’on lui demande si c’est un acte murement réfléchi, elle n’hésite pas un moment à répondre qu’il n’y a pas à réfléchir !
Si chez certaines, le port du voile peut paraitre évident, dans certaines familles musulmanes, cette décision n’est pas anodine, c’est ce que nous explique Salwa, 16 ans qui le porte depuis 3 mois. « Ma famille a toujours vécu ici, mon choix de porter le voile a été mal vu, ils n’ont pas compris ma démarche. Il a fallu du temps pour les convaincre que mon choix d’être voilée était personnel et sincère ».

Pour ces jeunes sœurs musulmanes, le regard le plus 552473_274875112620480_1900790001_ndur à affronter reste celui des non-croyants. « Le voile leur pose problème, mais qu’importe, je ne me fie pas à leurs réflexions. Le souci est bien plus profond, à ce voile s’ajoute ma couleur de peau, mon prénom à consonance étrangère, mes origines et surtout ma religion. Je ne porte pas ce foulard pour faire plaisir aux gens, mais pour moi, pour mon Créateur », nous confie avec un grand sourire Fatima, 17 ans. Il en ressort une sensation vécue comme une injustice. « Il est déplorable que je ne puisse pas porter mon voile dans la rue sans être méprisée ou battue comme la sœur d’Argenteuil dernièrement, surtout dans un pays qui se dit être une démocratie. Il serait temps de revoir la définition de ce mot en France », explique Miriam, 18 ans. Ces adolescentes se sentent exclues d’une société qui est pourtant la leur. Malgré leur jeune âge, elles font preuve d’une parfaite maturité.

Montée du racisme, la fièvre hexagonale

Cette année a été marquée par une faveur ultra nationaliste sans pareil, outre les profanations des mosquées. En l’espace de quelques mois, de nombreuses musulmanes Françaises ont été la cible d’agressions graves et lâches. Les raisons de ce rivage ? Sans doute, la conjoncture économique difficile, en temps de crise la société éprouve en effet le besoin de trouver un bouc-émissaire, une victime expiatoire responsable de tous ces maux : le musulman.

O douce France, écoute ton cœur et que ton mentor soit ta raison, réveille-toi avant que le soleil n’atteigne l’horizon !

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