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Iftar du CFCM: un gouvernement pas très enthousiaste

par Redaction

A l’approche de la fin du mois de ramadan, le CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) a choisi d’organiser son Iftar annuel ce mardi 12 juin à 22 heures au Pavillon Dauphine à Paris.

Absence d’Emmanuel Macron

Le président de la république n’a pas répondu à l’invitation du CFCM évoquant une incompatibilité avec son agenda. Son discours était pourtant attendu car ce dernier avait annoncé en juin 2017 une grande reforme de l’Islam pour le 1er trimestre 2018. En l’absence d’une quelconque annonce depuis, on pouvait espérer avoir des détails sur ce qu’il compte mettre en place à l’occasion de ce repas. Mais nous allons devoir encore patienter car la prise de parole du président sur le sujet a été repoussée à l’automne 2018. C’est finalement le ministre de l’intérieur qui s’est officiellement présenté au repas et qui a prononcé un discours traitant notamment de la radicalisation et de la formation des imams. Dans le même discours, il a enjoint les responsables musulmans d’agir et de prendre les choses en main, tout en précisant que L’État aussi s’investirait. Le premier ministre Édouard Philippe a quant à lui fait une brève apparition en fin de soirée et ne s’est exprimé que très brièvement, se contentant d’appuyer les propos de Gérard Collomb sur la nécessité d’agir.

Un obstacle en plus pour le CFCM

Le président du Conseil a exprimé sa déception face à l’absence des « sommets de L’État » en indiquant que cela était perçu comme un boycott par la communauté musulmane qui aimerait être reconnu « comme un enfant de la république ». Les choses avaient pourtant bien commencé entre le CFCM et le Président de la république qui avait accepté l’invitation de l’an dernier, en étant le premier président à le faire. Mais décidément, l’organisation se trouve face à un nouveau mur, elle qui peine à se faire reconnaitre depuis sa création par Nicolas Sarkozy en 2003. En effet, les gouvernements précédents lui reprochaient d’être trop proche de l’étranger et les musulmans de France disent se reconnaitre que peu (ou pas) dans cette organisation. Ainsi, faut-il voir dans l’attitude du gouvernement une mise au ban du CFCM, ou simplement une fuite en avant du Président qui n’est pas encore prêt à s’exprimer sur la question de l’Islam ?

 

Quoi qu’il en soit, cette question soulève de nombreux débats et nous ne pouvons qu’espérer (avec peu de conviction) que cela aboutira à une issue favorable pour les musulmans de France et que leur avis sera pris en compte.

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