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Misha Defonseca : un mensonge à 22,5 millions de dollars

par Redaction

Misha Defonseca, rendue célèbre par son incroyable épopée de rescapée de la Shoah, est contrainte de verser 22,5 millions de dollars à sa maison d’édition.
« L’incroyable histoire vraie d’une rescapée de la Shoah »
Née en Belgique, Misha Defonseca ou plutôt Monique Ernestine Josephine De Wael avait publié en 1997, « l’incroyable histoire d’une rescapée de la Shoah ». Retraçant ainsi son parcours de  3000 kilomètres afin de retrouver ses parents déportés et ce, protégée par des loups. Le succès est immense, cependant, Misha Defonseca découvre que sa maison d’édition lui a caché des droits d’auteurs. En 2001, suite à un procès l’éditeur et son responsable sont condamnés à lui verser 22,5 millions de dollars. 
« Une escroquerie monumentale »
Fin janvier, le spécialiste des enfants-loups, Serge Aroles, publiait un argumentaire afin de dénoncer « une escroquerie monumentale ». Il explique que, par accident, une louve solitaire en état de grossesse nerveuse a pu secourir et allaiter des nourrissons, mais que, jamais, un enfant n’a vécu au sein d’une meute de loups. L’éditrice américaine de Misha Defonseca, en conflit avec l’auteur, a diffusé sur Internet le certificat de baptême, à Etterbeek, de « Misha ». Celui-ci nous apprend qu’elle serait en réalité la fille d’un fonctionnaire communal, née en 1937. Elle publie également  un registre scolaire de Schaerbeek de 1943-1944, où y  figure son nom.  Ces documents confirment le mensonge de la Belge puisque en 1941, année où « Misha » fuit , elle avait en fait 4 ans, et non 7 ; et que, lors de son escapade, elle était scolarisée à Bruxelles.
Les aveux
En 2008, face à des preuves irréfutables, Misha Defonseca passe aux aveux:  « Je me suis racontée une vie, une autre vie. Je demande pardon ». A son tour, la maison d’édition attaque alors son auteure. Le 29 avril, la cour d’appel du Massachusetts décide que Monique De Wael devra  verser à son éditeur les 22,5 millions que celui-ci lui avait alors versé en première instance.
Ce n’est pas le premier cas de mystification dans la littérature de la Shoah. En effet, Binjamin Wilkomirski dans son livre « Fragments d’une enfance », prétendait être un survivant de l’Holocauste. Ce récit était également un faux.

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