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L’eau bientôt (ou déjà) un gros business

par Redaction

D’après une télévision allemande, les multinationales soutiennent la Commission européenne pour secrètement  privatiser l’eau en Europe.  L’accès à l’eau de qualité est reconnu comme un droit fondamental mais si ces multinationales parviennent à obtenir ce qu’elles souhaitent, elles pourront se partager un pactole constitué de milliards d’euros.

 La tendance actuelle est de considérer l’eau comme un bien économique à privatiser pour en faire une source de profit. La priorité n’est plus dès lors de répondre à un besoin, mais d’être rentable. 

Les conséquences d’une privatisation

La Commission a commencé à promouvoir la privatisation de l’eau pour les pays touchés par la crise et qui ont bénéficié de plans d’urgence, comme la Grèce et le Portugal par exemple. Pour le consommateur, la privatisation a des conséquences importantes. Au Portugal dans les villes où les compagnies d’eaux ont été privatisées, la facture d’eau a augmenté de près de 400 % en quelques années, et chaque année, elle continue d’augmenter au rythme de 6 %. Mais apparemment ce n’est qu’un début, la Commission chercherait désormais à étendre cette privatisation aux autres pays européens. Non seulement la privatisation entraînerait une augmentation du prix mais qui plus est aura pour risque de voir la qualité de l’eau se dégrader, parce qu’à l’inverse d’une entreprise publique qui doit satisfaire l’intérêt général, les entreprises privées, quant à elles ont pour objectif premier de réaliser des profits , et auront donc une tendance à moins entretenir et rénover l’infrastructure. Pour les investisseurs, l’eau est devenue une marchandise qui rapporte. Le marché de l’eau représente chaque année des centaines de milliards d’euros en Europe, et les grandes multinationales telles que Veolia, RWE, Gelsenwasser et Thames Water tentent d’obtenir la signature de contrats. Des groupes de défense protestent contre cet état de choses. Ils se réfèrent à des expériences passées comme à Londres, Bordeaux et Berlin, où la qualité de l’eau s’est dégradée suite à la privatisation : tuyaux pourris, contamination de l’eau potable, et ajout de chlore pour maintenir l’hygiène.

En France, selon votre situation géographique, le tarif de l’eau peut varier de 20% :

à Paris, le m3 est à 2,93 €
à Lille, à Bordeaux, il est à 3,57 €
à Lyon, il est à 3,13 €
à Marseille, il est à 3,15 €
à Strasbourg il est 3,14 €
à Nantes, il est à 2,97 € 

L’eau doit-elle être un droit fondamental ou un business pour des multinationales ? Question à laquelle visiblement on a déjà répondu pour nous…

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