L’affaire Omar Raddad : des découvertes vers un nouvel espoir

Nouveau rebondissement : des analyses génétiques relancent l’affaire Omar Raddad, 25 ans après le meurtre de Ghislaine Marchal.

C’était il y a 25 ans

Tout le monde se souvient de l’affaire Omar Raddad, ce jardinier marocain condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa patronne Ghislaine Marchal poignardée en 1991. Celle-ci aurait désigné son meurtrier en inscrivant « Omar m’a tuer » sur une porte, seule « preuve » de sa culpabilité. Gracié par Jacques Chirac en 1998 mais pas innocenté, Omar Raddad continue de clamer son innocence et espère toujours obtenir la révision de son procès.

Une justice qui n’avance pas mais de nouveaux éléments encourageants

Des traces ADN ne correspondant pas à celles de M. Raddad avaient été retrouvées sur le lieu du crime, mais la justice lui avait refusé en 2002 un nouveau procès. En 2014, l’avocate d’Omar Raddad, s’appuyant sur une nouvelle loi, avait obtenu de la part du parquet de Nice que soient ordonnés de nouveaux prélèvements près de la scène du crime. En novembre 2015, quatre empreintes correspondant à quatre hommes avaient été retrouvées sur ces scellés. Les premières analyses viennent ainsi de déterminer que les empreintes ADN relevées ne correspondaient pas à celles de M. Raddad, ni à celles de suspects potentiels désignés à l’époque du crime. « On va aller au bout du possible » dans cette procédure, a assuré le procureur.

Cette affaire est certainement l’une des plus connues des Français. La vie d’Omar Raddad a été brisée par une justice qui avait trouvé le coupable idéal. Malgré le manque flagrant de preuves, celle-ci prend son temps et Omar Raddad n’a toujours pas été innocenté. Ces nouvelles preuves sont une nouvelle lueur d’espoir, et, espérons-le, le « début de la fin » d’un combat de toute une vie pour Omar Raddad.