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Le directeur d’une école musulmane devant les tribunaux

par Redaction

Une école musulmane de Toulouse non « conforme aux exigences » devrait fermer ses portes et son directeur est renvoyé devant les tribunaux.

Une école musulmane de moins

Abdelfattah Rahhaoui, créateur et directeur de l’école al-Badr, un établissement musulman hors contrat toulousain, sera convoqué le 17 novembre prochain au tribunal correctionnel de Toulouse. Sans être mis en examen, il devra s’expliquer pour « ouverture d’un établissement scolaire sans autorisation », « poursuite d’une activité scolaire malgré une mise en demeure de l’Éducation nationale » et « violences volontaires sur mineur ». En juillet, l’Inspection académique a demandé aux parents d’inscrire leurs enfants dans un autre établissement parce que cette école musulmane « ne délivrait pas un enseignement conforme aux exigences », évoquant plusieurs contrôles effectués en 2013, 2014 et 2015 sur les programmes et la sécurité.

Un directeur qui dérange

Pour le directeur, l’Inspection académique ne cherche que des prétextes pour l’évincer : « je suis un musulman qui milite dans la sphère publique : je critique l’administration, je dérange ». « Les musulmans en France sont écrasés comme des cafards. Ce que je suis en train de faire, c’est de leur apporter une éducation solide », a plaidé l’imam. Selon lui, c’est pour parvenir à ces fins qu’on lui reprocherait « qu’il y ait beaucoup d’arabe et de Coran ». Aussi, parce que l’école aurait organisé des sorties dans un Laser game (jeu de tirs au laser), il déplore être accusé « d’entraîner les enfants au djihad ». Il ajoute : « quand c’est une école publique, il n’y a pas de problème, mais quand c’est une école confessionnelle musulmane, on vous dit qu’on leur apprend à viser ». Pour ce qui est de l’accusation de « violences volontaires », il répond que celles-ci émanent d’une enseignante licenciée et de deux familles d’élèves exclus. Abdelfattah Rahhaoui encourt ainsi une peine de prison avec sursis et la fermeture de l’établissement, que seule la justice peut prononcer.

Le durcissement de « la laïcité » à la Française pousse de plus en plus de parents à scolariser leurs enfants dans des écoles musulmanes, afin de les éloigner de ce système qui écarte toujours plus l’individu de sa religion. Quand beaucoup déplorent le manque d’établissements musulmans, l’administration quant à elle, guetterait les opportunités de réduire leur nombre.

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2 commentaires

Karim 8 octobre 2016 - 13 h 45 min

Bonjour
En France la loi est la même pour tous : athées, chrétiens, juifs et musulmans
La justice est indépendante du gouvernement et de la police, donc laissons faire la justice pour faire appliquer la loi et rien que la loi
Par contre tout musulman surtout un enseignant ne peut pas dire « En France, les musulmans sont écrasés comme des cafards » cela s’appelle une insulte francophobe inutile. Aucun musulman n’a été tué en France en raison de sa religion, sauf par d’autres soi disant musulmans,
Laissons faire la justice
Dernier point : ces enfants passé dans des écoles hors contrat : qu’est ce qu’ils vont mettre sur leur CV ? Comment vont ils obtenir un emploi ? Difficile. Ce ne serait pas un obstacle de plus pour s’intégrer ?

Réponse
pat 28 octobre 2016 - 0 h 34 min

Je ne suis pas musulmans, je découvre ce site par hasard. J’ai de nombreux amis et collègues musulmans, et je combats les idées islamophobes, mais cet article le ton employé et la complaisance assumée avec le discours du directeur de cette école me font froid dans le dos, tout comme les velléités de repli identitaire des uns et des autres. Merci pour ce commentaire Karim, qui amène un peu de lumière.

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