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Aux frontières de l’Inde

par Redaction

Lorsqu’on entend parler de l’Inde, on imagine les épices, les beaux vêtements, le Taj Mahal, … mais au-delà de toute cette profusion de couleurs, il y a ce « mur », peu ou pas connu, et qui pourtant est le plus long mur du monde.

Mur-fontière ou « ligne zéro »

L’inde se veut libre et démocratique, mais pour lutter contre le terrorisme, la contrebande et l’immigration clandestine, elle n’hésite pas à utiliser les grands moyens. En 1993, elle entreprend la construction d’un mur fait de briques et de fils barbelés, qui s’étend sur plus de 3.200 km et séparant l’Inde du Bangladesh. La construction s’achève en 2013 et est gardée par 220.000 soldats de la BSF (Border Security Force). Ces soldats indiens ont plusieurs fois été accusés d’avoir la «gâchette facile» car ils n’hésitent pas à tirer impunément sur tout citoyen qui tente de franchir illégalement ou qui s’approche de trop près de la barrière. Ces 10 dernières années, plus de 900 bangladais ont été assassinés à la frontière, et l’on ne compte plus les cas de viols, d’agression arbitraire et de tortures dont les citoyens sont victimes. Les hindous peuvent facilement passer mais les musulmans sont la cible des soldats car accusés de favoriser le terrorisme. Malgré ce nombre alarmant de victimes, aucun soldat de la BSF n’a été inculpé.

Bangladesh, un des pays les plus pau res au monde.

L’Etat manque de tout, miné par la famine et les catastrophes naturelles récurrentes. Alors, pour essayer de s’en sortir, des hommes, des femmes et des enfants prennent d’énormes risques tous les jours pour passer la frontière. Ils vont en Inde pour s’approvisionner en épices, médicaments, vêtements, bijoux ; ils cherchent également du travail et certains « passeurs ou dalals» en profitent car la main d’œuvre est moins chère. Malgré ce mur, le commerce illégal et informel se développe autour de la frontière ; et les paysans, en soudoyant les soldats peuvent même faire passer les vaches et autre bétail.

Les citoyens de part et d’autre de cette frontière souffrent de la situation, certains y laissant leur vie, l’Inde devrait envisager d’autres solutions pour vivre en paix et en harmonie dans le respect des lois et des droits de chacun.

 

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1 commentaire

Manish 12 juin 2016 - 2 h 22 min

Avis d’un Hindou
(Charvaka/Athée)

En 1971, pendant la guerre d’independence du Bangladesh, l’armée pakistanaise donna l’ordre à ses troupes de peindre des « H »s couleur jaune saffran sur les portes des maisons hindoues afin de mieux identifier les femmes à violer et les familles à égorger

2,4 millions d’hindous Bengalis sont morts dans le pire génocide industriel depuis l’Holocauste

Encore aujourd’hui nous sommes considérés comme étant des citoyens de seconde zone au Bangladesh avec des expropriations de l’état alors même que les hindous représentaient l’élite de tout le bengale avant l’indépendance

Il est donc tout à fait normal que l’Inde recueille en priorité les réfugiés hindous. Il est tout aussi normal que les musulmans soient refoulés

En 1947, les musulmans ont divisé notre mère l’Inde au nom de l’islam. Ils ont voulu et obtenu cette partition. Pourquoi donc l’Inde devrait elle les accueillir à nouveau?

Ils ont souhaité se séparer de nous les « venerateurs d’idoles » pour rester entre adorateurs du « seul et unique dieu ». Qu’ils en assument les conséquences.

Nos chemins se sont séparés en 1947 à leur demande, qu’ils restent alors chez eux.

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