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USA : Mensonges d’Etat révélés par Jean-Pierre Filiu

par Redaction

Jean-Pierre Filiu, universitaire français, historien et spécialiste de l’islam contemporain, s’est rendu, il y a quelques semaines, dans le camp de Zaatari, situé dans le nord de la Jordanie. Ce camp concentre pas moins de 80 000 réfugiés parqués en plein désert, selon les données du Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU. Cette universitaire a fait le choix de s’y rendre en tant qu’enseignant avec des étudiants pour aborder les relations internationales et l’histoire arabe. De retour en France, ce qu’il nous rapporte est édifiant à tout point de vue.

Les mensonges avérés du Président Obama

Selon cette universitaire,  l’opinion publique fait face à « l’intoxication américaine » provoquée par le calendrier électoral d’Obama, dont la stratégie consiste à étouffer la réalité de la situation au Moyen Orient. Raison pour laquelle les Américains ont décidé de mettre sous cloche cette zone géographique, affirmant que la progression de l’État Islamique était « contenue ».

Bien que cette propagande de l’information orchestrée par la politique d’Obama soit à destination du plus grand nombre, la vérité se déploie. Il nous révèle que, bien au contraire, l’EI progresse, constatant des avancées comme celle de Palmyre, de Ramadi, et il y a peu encore, la banlieue de Damas.

Le mensonge d’État est incontestablement devenu culturel au pays de « l’Oncle Sam »  mais il a la fâcheuse tendance à en devenir grossier, si ce n’est pathétique. En juin dernier, Anthony Blinken, numéro deux de la diplomatie américaine, a affirmé lors de son séjour dans la capitale française, que les Américains ont tué 10 000 djihadistes. Cependant, d’après les sources sérieuses, l’EI est constitué de 40 000 combattants dont 1 500 auraient été éliminés. Chiffre, somme toute, dérisoire compte tenu de ce que la diplomatie américaine cherche à faire croire.

Une stratégie caduque

Pour venir à bout de cette expansion, les USA ont eu l’idée de créer un projet bien particulier dont un demi-milliard de dollars devait y être consacré. L’armée américaine devait se charger de la formation des combattants syriens anti-djihadistes. Un projet voué, dès le départ, à l’échec comme le souligne, si bien, l’universitaire Jean-Pierre Filiu :

Il est en effet exclu pour un patriote syrien de souscrire à l’engagement exigé par les Etats-Unis de combattre exclusivement Daech, et non le régime Assad.

D’où le fiasco retentissant de la « division 30 » montée de toutes pièces par les Etats-Unis, et décimée en juillet 2015, à peine infiltrée en Syrie. Qu’à cela ne tienne. La surenchère du mensonge ne s’arrête pas là. En août dernier, la Maison Blanche déclare avoir éliminé  par une frappe américaine le « numéro deux » de Daech. L’assassinat de Fadhil Ahmad al-Hayali, surnommé Hajji Mutaz, nous avait été annoncé comme un coup d’éclat des forces américaines. Dans les faits, il en est tout autre. Ce « numéro deux » était, en réalité responsable des garages mais en aucune façon responsable de la logistique ou de l’envoi des troupes.

Bien que les Américains semblent vouloir dicter leur jeu politique au reste du monde, à l’aide de rapports biaisés et de mensonges grossiers, Jean-Pierre Filiu nous assure qu’il n’est pas trop tard pour renverser la tendance actuelle et sortir enfin du piège tragique où nous enfonce les mensonges d’Etat de l’Amérique.

 

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2 commentaires

Byblos 19 septembre 2015 - 16 h 13 min

«Il est en effet exclu pour un patriote syrien de souscrire à l’engagement exigé par les Etats-Unis de combattre exclusivement Daech, et non le régime Assad.»

Cette phrase est ambigüe. Que veut dire exactement son auteur? Les USA exigeraient-ils de combattre Daesh SANS s’en prendre à l’Etat syrien? Ce serait étonnant, vu que leur but proclamé et répété est la chute du président Assad, ce qui est une ingérence flagrante dans les affaires intérieures d’un pays souverain.

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Amal 19 septembre 2015 - 18 h 54 min

Je vous confirme que vous avez très bien cerné le sens ce cette phrase.Le but premier des USA n’est pas de destituer Bachar el-Assad,tout comme la France d’ailleurs. Nous ignorons encore les raisons d’une telle politique. Tout ce que nous pouvons vous affirmer c’est que l’élimination du Président syrien n’est à l’ordre du jour d’aucun Etat, pour le moment.

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