Accueil Actualités Des stages de « déradicalisation » expérimentés par le tribunal de Mulhouse

Des stages de « déradicalisation » expérimentés par le tribunal de Mulhouse

par Redaction

Le procureur général de Colmar a pris l’initiative de tester dès la fin de ce mois de septembre des stages de « dé-radicalisation » pour les personnes arrêtées pour des infractions liées à l’Islam, d’après Le Parisien, à l’exception des actes terroristes. Une première en France qui pourrait être étendue à tout le territoire en cas de succès.

En quoi consistent ces « stages de déradicalisation » ?

Nous ne savons pas quels rapports ont permis d’aboutir à l’éclosion d’un tel programme mais les spécialistes assurent que « l’aspect religieux n’est pas central dans la phénomène de radicalisation ». On soupçonne qui ou quoi d’ailleurs, l’isolement, le chômage, le net ? Pas de réponses, mais un programme. Le programme est donc destiné aux personnes poursuivies pour des faits mineurs, ou avec un préjudice faible en lien avec l’islam radical, dans le cadre d’un contrôle judiciaire ou d’une liberté surveillée. La mesure d’accompagnement pourra également être appliquée aux mineurs par un juge des enfants dans le cadre d’une mesure judiciaire.
Le programme sera organisé en quatre étapes, sur une période de deux ou trois mois. La première étape consistera à diagnostiquer les personnes ayant été influencées par un réseau dit « dhijadiste ». Il s’agira de prendre connaissance de l’environnement social, familial et psychologique du « stagiaire », pour ensuite l’aider à reconstituer un lien social. On veillera dans un troisième temps à désintoxiquer « les islamistes radicaux » sous emprise sectaire en déconstruisant tout le discours djihadiste grâce notamment aux témoignages de personnes victimes de terrorisme. Enfin la dernière étape sera consacrée à la réinsertion professionnelle et sociale des individus. D’ors-et-déjà, une centaine de personnes pourraient « bénéficier » de ce programme.

L’initiative pourrait être étendue à tout le territoire

Nathalie Goulet, présidente de la Commission d’enquête sur l’organisation et les moyens de la lutte contre les réseaux djihadistes en France et en Europe au sénat, soutient « cette bonne initiative » et a déclaré :

 ces stages permettent d’entourer les jeunes radicalisés et de sécuriser des familles souvent très inquiètes et la plupart du temps à l’origine des signalements » .

Le stage prévu pour pallier à des poursuites dans le cas d’une radicalisation dite mineure, donc sans gravité apparente, est particulièrement soutenu par le ministère de la Justice. Il est susceptible d’être étendu à d’autres tribunaux sous le ressort du tribunal de grande instance de Mulhouse.  Mais avant cela, le dispositif devrait faire l’objet d’une première évaluation en fin d’année pour en affiner les procédures puis d’une deuxième pour constater son l’efficacité sur les stagiaires. Nathalie Goulet de préciser qu’ « on ne peut jamais être sûr de l’amendement des gens ; ces individus sont en probation, il faut pouvoir assurer un contrôle de leurs agissements en ne les perdant pas de vue » et d’ajouter que « cette expérience participe à l’élaboration d’une méthodologie commune pour lutter contre cette pathologie à laquelle notre société est confrontée » . Le choix de l’Alsace comme terrain d’expérimentation n’est pas dû au hasard, elle est, d’après un rapport, la première région frappée par le phénomène de radicalisation avec 157 signalements entre avril et mai 2015.

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1 commentaire

absf 12 septembre 2015 - 23 h 39 min

La démocratie, c’est cause toujours et la dictature c’est ferme ta G*****E!
Donc encore des paroles et des procès d’intention envers les musulmans !
La propagande est à la démocratie ce que la violence est à la dictature …

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