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Conférence sur l’éducation : 4 mères de famille d’origine marocaine y sont les invitées surprises

par Redaction

Jeudi 4 et vendredi 5 juin, le Cnesco organisait à Paris une conférence de comparaisons internationales de politiques éducatives des pays de l’OCDE. C’est ainsi que des militantes de la mixité sociale et mères de familles d’origine marocaine ont pris part à ce temps d’échange en faisant l’inauguration de cette conférence.

Accueillies comme invitées surprises 

Cette première conférence réunissait le Conseil National d’Evaluation du Système Scolaire (Cnesco), le Conseil Supérieur de l’Education du Québec (CSE) et le Centre International d’Etudes Pédagogiques (CIEP) et avait pour thème : « mixité sociale, scolaire et ethno-culturelle à l’école : quelles politiques pour la réussite de tous les élèves ? ». Ces deux jours ont été animés par de nombreux temps d’échanges et conférences de professionnels de l’éducation mais également de parents. C’est ainsi que 4 militantes d’origine marocaine et mères d’enfants scolarisés au sein d’écoles du quartier du Petit Bard à Montpellier y ont été les invitées surprises afin de s’exprimer sur le triste constat dont elles sont témoins : 600 élèves scolarisés et tous d’origine marocaine.

Stop à l’apartheid social

Le Petit Bard est un quartier populaire de Montpellier dont les habitants sont principalement d’origine marocaine. Ainsi, ce quartier regroupe deux maternelles et deux primaires, tous quatre classés en Réseau d’éducation prioritaire renforcé. En suivant la logique de la carte scolaire, ces établissements sont donc fréquentés par la population du Petit Bard ce qui va à l’encontre de la mixité sociale. Safia, maman et militante dénonce : 

« Ces quatre écoles réunissent environ 600 enfants, tous d’origine marocaine, à l’image de la population du Petit Bard, presque exclusivement originaire du Maroc »

Suite à ce constat, une trentaine de mères d’enfants scolarisés dans ces écoles se réunissent et organisent des rencontres avec les responsables de l’Education Nationale afin de mettre fin à cet apartheid social. La majorité d’entre elles sont nées au Maroc, mariées, mères au foyer, musulmanes pratiquantes et voilées. Ces mères de famille souhaitent que leurs enfants se mélangent à d’autres issus d’une culture différente, elles voient ces différences comme une richesse pour leurs enfants. Safia déclare :

« On veut que nos enfants, citoyens français, soient considérés et éduqués comme les autres. Comment voulez-vous qu’ils se sentent Français alors qu’ils grandissent exclusivement entre eux ? On aimerait bien que, sur les photos de classe, il y ait des petits blonds ou des petits roux assis à côté d’eux. »

Finalement, on constate une réelle crise au sein du système scolaire français. Non pas à cause d’une religion trop présente comme les différentes polémiques sur la laïcité à l’école veulent nous le faire croire mais plutôt par une carte scolaire, aujourd’hui, obsolète et qui ne favorise en rien la mixité sociale. La réussite scolaire en France ne doit plus être réservée aux Français « de souches ».

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