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Bulgarie : porte d’entrée des réfugiés syriens en Europe

par Redaction

De plus en plus de réfugiés syriens entrent dans l’Union Européenne par la zone frontalière près de Goliam Dervent, à 3 kilomètres de la Turquie. Les autorités bulgares, plutôt bienveillantes à leur égard, restent submergées par le nombre croissant de cet afflux et craignent une crise humanitaire.

Des centres d’accueil existent bel et bien …

La plupart des réfugiés arrivent à Goliam Dervent le matin. Le nom de ce village signifie  « La longue marche ». C’est le premier endroit en Bulgarie que les réfugiés syriens atteignent après leur longue fuite. Ensuite il faut qu’ils y attendent la police des frontières, qui les emmène en garde-à-vue à Elhovo. Ils sont alors inscrits dans un registre, ils y passent des examens médicaux, avant d’être relocalisés dans des centres d’accueil temporaire. Ceux de Pastrogor et de Liubimets sont à proximité. Les centres sont différents : l’un est de type ouvert, l’autre de type fermé.

Presque tous les réfugiés syriens ont des papiers d’identité :  cela simplifie la tâche aux autorités. Cette année, la Bulgarie a d’ores et déjà reçu environ 3000 demandes d’asile, déposées par des personnes originaires principalement du Moyen-Orient et de l’Afrique, soit 3 fois la moyenne annuelle observée durant la dernière décennie, selon l’HCR (Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés).

… mais des centres bondés et insalubres

Environ 370 personnes ont passé la frontière entre le 20 et le 23 septembre selon l’HCR. Il sont plus de 4 000 à être installés dans ces centres d’accueil, alors que plus de 500 000 réfugiés se trouvent actuellement en Turquie. Les autorités s’attendent à ce que le nombre de réfugiés en Bulgarie atteigne 10 000 personnes d’ici la fin de l’année 2013.

Le gouvernement bulgare compte solliciter l’assistance de l’Union Européenne pour faire face à cet afflux croissant. Selon le premier ministre, Sofia a déjà fait une demande d’aide technique, avant de faire appel à l’aide financière. Celle-ci est estimée à 10 millions de léva (5 millions d’euros) par mois pour les seules aides directes aux réfugiés.

L’on ne peut indéniablement que manifester son inquiétude face aux conditions d’accueil de ces réfugiés. Jusqu’à quand une telle situation ? Jusqu’à quand ce conflit en Syrie qui n’a que trop duré ?

 

Crédit photo : HCR/B.Szandelszky

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